La surexposition aux réseaux sociaux
D’après l’étude Digital Report 2022 de We Are Social et Hootsuite, les Français passent 1h46 par jour sur les réseaux sociaux.
Les adolescents sont de grands consommateurs de contenus de réseaux sociaux, notamment depuis la sortie des formats vidéos courtes sur TikTok, Instagram, Facebook, Snapchat. Ces vidéos très attractives, incitent l’utilisateur à visionner toujours plus de vidéos dans la même thématique, en affinant de plus en plus la compréhension des centres d’intérêts de celui-ci. Si la beauté est l’intérêt principal de l’utilisateur, l’algorithme du réseau social l’orientera sur les vidéos évoquant ce sujet, et cela pouvant aboutir à des contenus dénués de bienveillance.
La cible facile des réseaux sociaux : l’adolescente fragile
L’adolescence est une étape importante dans le développement d’un individu : la découverte de son corps, le détachement à la famille, le souhait d’indépendance. Les adolescentes sont en recherche de modèles, en dehors du cocon familial, validés par leurs pairs. De plus, durant cette période, les jeunes filles manquent souvent de confiance en elles et sont une cible facile à manipuler.
Les influenceuses et la chirurgie esthétique
Malheureusement, les influenceuses plus particulièrement, les anciennes célébrités de la télé-réalité, ne véhiculent pas toujours des idées et messages exemplaires. La chirurgie esthétique est devenue une mode incontournable depuis la mise en lumière de ses personnalités publiques. En effet, la chirurgie esthétique s’est démocratisée et banalisée : une augmentation mammaire pour obtenir une poitrine généreuse, un lipofilling des fesses pour leur donner du volume ou encore des lèvres pulpeuses avec les russian lips. Suivies par des millions de personnes, elles promeuvent parfois des produits et des services douteux notamment dans la sphère de la chirurgie esthétique.
Les risques de la chirurgie esthétique low-cost et les injections low-cost
Une fois persuadées que le corps parfait est un corps transformé grâce la chirurgie esthétique, les jeunes filles souhaitent par tous les moyens accéder à cet idéal.
La promotion d’interventions chirurgicales et de médecine esthétique low-cost attirent cette cible naïve et peu informées.
Par exemple, une injection de botox est souvent peu coûteuse car :
- L’individu qui la pratique n’est pas qualifié : seul un médecin y est autorisé pour des raisons évidentes de sécurité.
- L’individu qui la pratique n’a aucune connaissance médicale
- Le produit utilisé est de basse qualité, la provenance n’est pas tracée, parfois une contrefaçon : n’ayant pas les qualifications requises, il est impossible d’obtenir l’accès aux produits réglementés
- Le rendez-vous est extrêmement rapide
- Les risques sont nombreux : infections, hématomes, nécroses des tissus, abcès…
Ces pratiques illégales sont à bannir. Cela passe par de la pédagogie, de la bonne information sur le sujet et l’orientation vers du personnel qualifié.
Une intervention de chirurgie esthétique est une intervention chirurgicale qui comporte des risques pour la santé. Il est donc impératif que la décision prise soit éclairée.